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De Viareggio à Vada

L’art des bagni

Rouler : une journée
Manger : à la plage


Depuis Montaigne, on sait que prendre les eaux en Toscane est souverain pour de nombreuses affections. Car ici, thermalisme et industrie des bains sont des affaires sérieuses, hautement professionnalisées. Mais le curiste pourra imiter son illustre devancier et conjuguer l’utile et l’agréable :

On vit ici à très bon marché. La livre de veau, très-bon & très tendre, coûte environ trois fois de France. Il y a beaucoup de truites, mais de petite espece … Je donnai après dîner un bal de Païsannes, & j’y dansai moi-même pour ne pas paroître trop réservé.

Depuis 1581, le veau a bien renchéri mais les Toscans n’ont pas cessé de cultiver leurs bords de mer selon un tropisme singulier.

Viareggio

L’aménagement des 10 km de plage de Viareggio renvoie ceux de la Côte d’Azur à l’enfance de l’art du bagni. Chapeau bas, chers cousins !

Laissez derrière soi Viareggio, sa passeggiata et sa litanie de plages privées, ainsi que le souvenir de Shelley, et viser plein sud, vers la marina di Torre de Laggo. Ici aussi, on se placera sur la plage tantôt bien alignés, tantôt en toute liberté, selon l’humeur.

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Poursuivre vers la marina di Vecchiano, où le fiume Serchio forme un estuaire presque sauvage, tout au moins non carrossé. Mais l’autochtone n’aimant pas marcher, la Vespa a ici muté en barque motorisée.

marina-de-Vecchiano

Livourne

Après une visite intéressée au marché de Livourne, se diriger vers la passeggiata locale, qui se nomme terrazza Mascagni et déploie son damier jusqu’aux Bagni Pancaldi.

Terrazza-Mascagni

Les bains Pancaldi ont bâti leur infrastructure en 1924, mais le site hébergeait des activités balnéaires depuis 1840, certes avec une ambition moindre. Les amateurs de baignade urbaine trouveront là leur Graal, sous la forme d’un kaléidoscope de terrasses, passerelles, piscines et cabines. Il est cependant autorisé de se baigner en mer.

Quitter Livourne au sud, par la via Aurelia. La côte, plus escarpée, complique l’activité des logisticiens du bain, mais le génie italien fait des merveilles (en matière de parking et d’architecture balnéaire).

aurelia-1   aurelia-2

Castiglioncello

À Castlioncello, charmante station balnéaire, la civilisation reprend sa juste domination sur le chaos originel : on trouvera aisément plage privée à sa tong. Les bagni Salvadori, par exemple, affiche des arguments de poids : piscine « naturelle », toboggans et pédalos, restaurant de plage familial.

Bagni Salvadori Castiglioncello
Bagni Salvadori

Ici, la signora Salvadori sort du four pizze et schiacciatine à la volée et la cuisine des plats de poisson et de fruits de mer plutôt bien troussés.

Schiacciatine
Schiacciatine
 Vada

On quittera à regret le spectacle toujours renouvelé des bani Salvadori pour partir à la recherche d’une plage naturelle. Dans cette catégorie, Vada s’impose. Long ruban de sable, la spiagge bianche est en effet libre de tout aménagement. Néanmoins, le monde moderne se rappellera à vous sous la forme de marchands ambulants équipés de micro-tanks et de ghetto-blasters.

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L’arrière-plan pittoresque ne manquera pas d’éveiller votre curiosité. Non, il  ne s’agit pas d’une centrale nucléaire :  depuis 1914, une banale usine chimique Solvay aura produit des montagnes de carbonate de calcium (d’où la couleur et le toponyme) et d’autres éléments plus agressifs, faisant de cette plage une des plus polluées d’Italie. Mais qui se plaindrait des reflets iridescents de cette mer au mercure ?

Homme 1 / Nature 0

 

La rocca della Verruca

A l’assaut d’une forteresse de l’an mille

Marcher : 4 h / facile / + 450 m
Manger : à la trattoria di Montemagno

 


Fatigué par la foule de la piazza dei Miracoli ? Aucune inclination pour la tour de Pise ? Prenez de la hauteur avec une excursion dans les Monts Pisans ! A 15 km de Pise, bataillez contre les Florentins dans la  forteresse de la Verruca, ruminez votre défaite en faisant retraite à la Chartreuse de Pise, méditez sur la course des saisons dans les champs d’oliviers de Montemagno.

montemagno
Montemagno

Laissez les chevaux en bas du village et montez la rue principale, juste assez large pour le passage de deux gens de cheval, quatre gens de pied ou une Fiat 500. Sur une placette, la Trattoria di Montemagno, qui récompensera votre journée de combat (ou de méditation, selon les tempéraments). Le chemin de randonnée (n° 139) surplombe Montemagno et son cirque naturel, dévoilant de grandioses perspectives sur les possessions de la République de Pise.

pise

On prendra garde à ne pas s’égarer dans le massif forestier et à éviter les embuscades guelfes en consultant une source autorisée : Rete Escursionistica Toscana.

La Verruca (verrue) est bientôt visible sur son piton rocheux. Après une petite grimpette, une tour d’angle émerge de la végétation et l’entrée dans la forteresse se fait par une porte peu défendue, qui aura vu défiler moultes bannières au fil du long calcio Pise-Florence (1404-1503), ainsi que quelques VIP.

entree♦ Petites leçons d’histoire :
1, 2
♦ Machiavel en action :
1, 2, 3
♦ Léonard de Vinci s’en mêle : 1, 2, 3
Charles VIII attaque ! (voir p. 42 et suiv.)

 

 

 

À l’intérieur, bouches à feu, archères, remparts, bastions, salles et couloirs souterraines. La forteresse étant un site réputé (et visible de fort loin), vous aurez tout loisir de jouer aux guerres d’Italie avec randonneurs et vététistes de nationalités variées.

bouche à feu
Une bouche à feu opérationnelle
panorama
Les ruines de la chapelle

De la tour ouest, prenez le temps d’admirer le coucher de soleil sur la vallée de l’Arno et sur Pise. Les gros lecteurs auront pris soin d’emmener avec eux un ouvrage d’un contemporain des guerres entre Gibelins et Guelfes sur la conduite des affaires militaires, ou dans un tout autre registre, une comédie de Machiavel écrite en 1520, brillant et amer exercice d’autofiction recyclant les événements tragiques passés jusque dans les toponymes cités dans le récit :

Ligurio. Ce qui vous intrigue le plus, c’est
ce que vous m’avez dit d’abord, car vous n’avez
pas coutume de perdre de vue le clocher de
votre village.
Nicia. Tu ne sais ce que tu dis : quand j’étais
plus jeune, j’étais un coureur fieffé; il ne se
faisait pas une foire à Prato sans que je n’y allasse;
il n’y a pas un château aux environs que je n’aie
visité; et je te dirai bien plus : j’ai été à Pise et
à Livourne, moi qui te parle.
Ligurio. Vous avez donc vu la Carrucola de Pise ?
Nicia. Tu veux dire la Verrucola ?
Ligurio. Ah! oui, la Verrucola. Et à Livourne,
avez-vous vu la mer?

Et par temps clair, de la Verruca, on voit la mer.

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Lors du retour vers Montemagno, admirez les quinze cellules-appartements des moines chartreux de la Certosa di Pisa, chacune dotée d’un jardin arboré et d’un atelier de menuisier (on regrettera l’absence de cuisine). Pour les mollets ambitieux, le sentier 319 poursuit vers le château de Caprona, qui faisait partie du système défensif pisan.

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Le cloître et les cellules cinq épis

L’heure tourne, le soleil dore les foins des champs d’oliviers : il est temps de revenir au présent et à ses joies.

Trattoria di Montemagno

menu


Un rêve de trattoria

La Trattoria di Montemagno est cachée dans un village des Monts Pisans, au bout d’une route qui à force de rétrécir s’arrête tout à fait. Elle n’est référencée dans aucun guide. Son chef est une chef. On y mange une cuisine de haute saveur pour 15 euros. Comment est-ce possible ?

On est en Italie, les gars !

En Italie, derrière  les fourneaux, ils ont aussi des Michel-Ange (Massimo Bottura) et des Savonarole (le siège du mouvement slow food est à 30 km). Mais il est commun de trouver au restaurant une cuisine de ménage, rurale, familiale, traditionnelle, bonhomme, de bonne femme. (Trouver sans chercher.) Une cuisine qui a été balayée, de ce côté-ci des Alpes, par la prise de pouvoir des hommes, d’Escoffier à Gault&Millau, et par notre maladie nationale, le raffinement. Nous n’avons plus d’artisans et trop d’artistes,  notre climat ne produisant que des chefs aspirant aux *** ou des clients Metro. On aimerait pourtant que puissent exister dans le même espace-temps Pierre Passard et signora Daniella (les noms sont fictifs).

Bref, à la trattoria di Montemagno, vous ne trouverez pas de plats d’auteur. Zéro créativité ! Aucun produit d’exception. Juste de la pasta bien saucée, des légumes même pas anciens bien traités et quelques spécialités locales. Les plats que votre grand-mère italienne vous mitonnait pendant vos étés en Toscane, bande de veinards !

boeuf   pesto   zuppeta

Soit, pour être moins théorique :

  • farfalle con triglia e limone : aux rougets et citron. Du velours, à prendre en primo puis en secondo !
  • trenette al pesto avvantaggiate : au pesto, pommes de terre et haricots verts. Plutôt pour les travailleurs de force.
  • zupetta di polpo e totani : entre la soupe et le ragout de poulpes et calmars, sauce tomate et pain mouillé. Une spécialité de la côte livournaise.
  • bracioline fritte in salsa : côtelettes à la sauce tomate. Pas la même sauce tomate que celle de la zupetta hein ! Du concentré de tomates, sans trop d’acidité, enrobant le gras d’une fine côtelette de porc…
  • et aussi du lapin aux olives, une caponata d’exception, des courgettes à la menthe.

Bon, côté dessert, Conticini n’est pas à la manœuvre (eh oui, le blogueur est contradictoire), mais la maison se défend bien :

  • pêche rôtie au four et crème, avec son verre de vin de noix
  • pana cotta à la menthe
  • semi-freddo chocolat ou fruits des bois
  • cantuccini et son verre de vin doux (aleatico)

pesca

Accueil tout en douceur, service tout en efficacité.  La clientèle, essentiellement italienne, apprécie des deux mains l’axe programmatique de la maison et les plats défilent comme à la parade. L’été, on dîne sur la piazza. On prendrait bien demi-pension, si ce n’était le vin de la maison, vraiment éprouvant et sans alternative (pas de carte des vins). Dit Daniella, la prochaine fois, on pourra venir avec notre bouteille ?

Alors ?  Venir plusieurs fois pour goûter toute la carte. Le Pisan ayant un palais pointu, la trattoria est connue et visitée : il faut réserver.

♥♥♥ / €

Trattoria di Montemagno
Montemagno di Calci, Pisa

Anice Stellato, Venise

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Le meilleur fritto misto de Venise

Dans le calme Cannaregio, tout au nord de Venise. Sur le long canal de la Sensa, agréable à  descendre (ou monter).

Carte chic, bel endroit (préférez la salle côté canal).  Accueil gentil et compétent (mais ce n’est pas l’ambiance familiale de Bea Vita !). Cuisine  regardant plutôt la mer, inventive, mais les classiques sont là. Le fritto misto est une montagne ! Anticiper lors du choix de l’entrée.

Par exemple une salade de saison ?

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Alors ? Pour le quartier, la carte variée, une cuisine qui sait sortir de la tradition et l’excellent rapport qualité/prix malgré l’absence de menu.

♥♥ / €€

http://www.osterianicestellato.com
Fondamenta de la Sensa
Cannaregio, 3272

Venise, de Dorsoduro à Cannaregio

Le multimodal c’est facile

Marcher : 1 h 30
Manger : Anice Stellato ou Bea Vita


Après l’aperitivo au fondamenta Zattere Ai Gesuati (spritz Aperol ou Campari), prendre la ligne 5.1 en direction de la gare.

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Se placer côté droit du vaporetto.

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La ligne oblique dans un canal discret, où l’on peut constater les traces d’une activité non liée au tourisme.

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Descendre à un des arrêts Plazza Roma. Traverser, longer la gare, remonter la rio Lista di Spagna et ses commerces et restaurants hauts en couleur. Forte présence anglo-saxonne et germanique.

Campo San Geremia et ses souvenirs.

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Longer le fondamenta Cannaregio. S’engouffrer dans une ruelle en direction du ghetto, et c’est changer de ville. Adieu pizzas, pintes et porte-clés !

Entrer dans le ghetto par le ponte de Ghetto novo.

ponte-ghetto

En sortir en franchissant le rio della Misericordia. Sur votre gauche, l’osteria Bea Vita fait envie. Petites tables au bord du canal, gentil service, cuisine simple mais bien tournée, ambiance de quartier. Poursuivre avec un spritz par exemple, en dégustant la science du créneau des motoscafi venant garer leur engin en fin de journée.

cannaregio

A l’heure de la réservation chez  Anice Stellato, abandonner Bea Vita en se promettant d’y revenir.

Revenir par le même chemin ou improviser !

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Bibliographie lacunaire :
Fable de Venise, Hugo Pratt,
◊ Le commissaire Brunetti

Ginostra, Stromboli

À côté du volcan

Marcher : 2 h  / facile / 120 m
Manger : L’Incontro ou Nonna Assunta


Stromboli est une île rude. Mais le confort de Stromboli (la ville) peut avoir un effet émollient. Ginostra, bâtie sur une pente du volcan, en haut de falaises abruptes, sans les routes et les voiturettes électriques de sa voisine, donne un petit aperçu de la vie d’avant (malgré l’arrivée de l’électricité en 2004).

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Ici, heureux occupant d’une villa de luxe ou touriste décroissant, il te faudra marcher. Et du port (le plus petit d’Italie, dit-on ici) au village, tu devras gravir à pied une redoutable pente. Les possesseurs de valise à roulettes loueront les services d’un âne.

 

L’ascension sera récompensée par une halte à l’Incontro. Sa terrasse sur la mer, sa cuisine familiale, son maître d’hôtel polyglotte. Vue sur les îles éoliennes.

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Après être monté, on pourra redescendre à la plage de Ginostra qui satisfera les partisans d’une baignade hygiénique. Nombreuses marches, plage de rochers, vagues hystériques. Certains enfants de Ginostra maîtrisent l’exercice de mise à l’eau. Les autres veilleront à ne pas se faire drosser à la terre.

ginostra-plage

Au retour de la plage, rituel de l’apéro devant l’église, après approvisionnement aux épiceries attenantes. Assistance bigarrée : touristes internationaux, Italiens du continent, hippies allemands d’un certain âge (l’histoire locale affirme que les premiers touristes  arrivèrent ici en 1969, de Florence et d’Allemagne). À la nuit tombée, silence. Une poignée d’habitants en hiver, quelques dizaines en été.

On se promènera assidûment dans Ginostra. Dédales de ruelles, maisons blanches, toits plats alimentant des réservoirs semi-enterrés, mini-jardins.

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Au centre du village, un autre restaurant, Nonna Assunta. Bonne cuisine , belle terrasse dominant le toit bateau de l’église de Ginostra.

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potagerAu sud (dans la direction de Stromboli), autre plage minérale après une marche de 45 mn sur un sentier littoral traversant Ginostra puis folâtrant entre des villas isolées. Au nord, un sentier sort du village et permet d’atteindre le « chemin de feu » du Stromboli (sciara del fuoco).

 

En route, on croisera quelques potagers et des maisons que l’on aimerait restaurer puis habiter.

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En se retournant, vue panoramique sur Ginostra et les flancs cultivés du Stromboli. Quelques vestiges d’agriculture en gradins (oliviers, vignes, figuiers, pêchers).

ginostra

Le chemin continue jusqu’à atteindre un point d’observation sur la face nord-ouest du volcan, où dévalent les coulées de lave. Des fumerolles rappellent que le Stromboli est un volcan actif.

volcan

Bibliographie :
◊ Ginostra
, Gianluca Giuffrè, en vente dans les épiceries de Ginostra.
Courrier international

 

 

Salina

Ballade à travers l’île, le joyau Pollara, la douceur de Rinella

Marcher : 5-6 h  / moyen / +250 m
Manger : déjeuner à Pollara, aperitivo à Rinella


Salina est le joyau vert des éoliennes. La culture de la vigne,  des reliefs marqués, un tourisme discret et plutôt italien en font une île bien dotée relativement à ses sœurs.

De Malfa, prendre un bus allant à Leni et Rinella. Descendre à l’embranchement vers Pollara. La route 183 serpente gentillement, vue sur la mer et les pins.

Petit col et hop, le panorama de Pollara apparaît. Wow ! En fait, vous êtes en train de marcher sur un cratère, la partie effondrée étant sous le niveau de l’eau.

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Descente vers le village, le sentier coupe les virages de la route, c’est appréciable. Petit snack près de l’église pour les jours de fermeture de La Locanda

Le chemin de la plage longe l’église, une maison abandonnée et sa véranda exubérante.

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Un escalier taillé dans le roc permet de descendre à la micro-plage de Pollara et sa sublime baie. Vous êtes en train de nager dans un cratère (bis).

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Le paradis des minéralogistes. Le volcan a fait du beau boulot. Mais en été, se munir d’un couvre-chef et d’une bonbonne d’eau.

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Devant l’église de Pollara, reprendre un bus vers Rinella. En passant au pied du Monte Fossa delle Felci le toit de l’archipel, on regrettera de ne pas avoir le temps de lui faire honneur d’une visite.

Rinella est une charmante station balnéaire. Sa plage parking à barques, son sable noir, ces placettes où siroter un spritz et grignoter des parts de pizza.

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De Rinella, reprendre le ferry vers Stromboli, Vulcano, Palerme, Milazzo, etc.

Stromboli

Au-dessus du volcan

Marcher : 5-6 h / moyen / + 900 m
Manger : votre pique-nique


Le point de rendez-vous des vulcanologues : le parvis de l’église.

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A proximité, des épiceries où remplir le panier de pique-nique (ici le sac à dos), et un loueur d’habits de soirée : chaussures de randonnée, lampe frontale et autres accessoires de circonstance.

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Magmatrek a bonne réputation (derrière l’église). À réserver la veille.

 
 
 

1907Le casque de chantier est gracieusement fourni par le guide. Pensez à Stromboli (le film) : une éruption, un mort. Et aux îliens : plusieurs dizaines de morts dans les siècles proches.

 

Fin prêt, vous attendrez le signal de votre guide (en fin d’après-midi).  Prendre une petite laine pour l’après soirée, des teeshirts de rechange et si possible des guêtres (voir plus bas).

Commencera alors une ascension de plusieurs heures, qui vous conduira au sommet juste avant la tombée de la nuit. C’est le chemin pris par Karin. Halte pique-nique dans des abris anti-Stromboli et changement de tenue (suée de la montée + vent = pneumonie).

Ici il manque des photos

Puis le point d’orgue de la nuit, l’approche du cratère. Une procession de lucioles guettant l’éclat de la lave, l’éructation du volcan. Lequel est capricieux.

nuit

Certains soirs, il se fera peu démonstratif. Mais ses grondements sont inoubliables.

Éprouvante descente dans la nuit. Mollets et genoux en capilotade sur des pentes à 50 %. Des guêtres feront barrière à l’invasion de sable dans les chaussures. Pour les habitants de Ginostra, retour en taxi hors-bord, à réserver absolument (demander au guide). Selon la météo et le pilote, ce final peut s’avérer un poil longuet… Les stromboliotes dormiront donc les premiers.

Bibliographie : L’année des volcans, François-Guillaume Lorrain