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Tenerife
Tenerife, « île d’Enfer », l’île du Teide. Au milieu des mythiques îles Fortunées, à l’extrême ouest du monde connu des Grecs. Aujourd’hui à 3 h 30 de vol de Paris.
Que penserait Ptolémée du concept d’empreinte carbone ?
La Soufrière, Guadeloupe
Rendre visite à la Grande dame
Marcher : 4 h / moyen / + 630 m
Manger : pique-nique au sommet
Toutes les informations pratiques ici, avec la description de la randonnée là.
Le parcours commence aux Bains jaunes, et suit la trace du Pas-du-Roy, agréable chemin pavé traversant la forêt tropicale. Ne pas partir en tongs, cependant.
La forêt cesse ensuite pour laisser place à une « savanne à mulets », au pied du volcan, qui peut être ventée et embrouillardée (mais vide de tout quadrupède). Ne pas désespérer, la brume se lève vite.
Beau panorama sur la Guadeloupe (Saint-Claude, Basse-Terre) et les îles proches (Îles des Saintes, Marie-Galante).
S’engager sur le Chemin des dames, qui lui n’est pas pavé. L’éboulement Faujas et la Grande faille mettent en scène des végétations (fougères, sphaignes, ananas montagne, philodendron) et des micro-climats singuliers.
Encore des ananas montagne (Pitcairnia bifrons). L’ambiance méphitique a été obtenue sans filtre photo : avec un peu de chance, votre ballade aura lieu un jour de météo maussade (pas trop non plus, sinon le parc serait fermé).
L’arrivée au sommet est signalée par deux phénomènes physiques : le vent et l’odeur de soufre, les deux pouvant varier en intensité. À ce point, on s’accordera à dire que la Soufrière, ce n’est pas le Puy de Dôme (sans être le Vésuve pour autant).
Compter 1 h 45 pour atteindre le plateau sommital depuis les Bains jaunes.
Le plateau est balisé afin d’éviter aux maladroits de se placer dans une situation incongrue.
Plusieurs curiosités géologiques (gouffre de Tarissant, cratère Dupuy, gouffre Napoléon) plus ou moins mortelles. Saisissants paysages d’avant (d’après) le règne humain.
Il est temps de se dégoter un rocher pas trop humide et de sortir le panier pique-nique.
Bibliographie :
◊ Recension de la même randonnée en 1889. Les hommes passent, les volcans demeurent.
◊ « La Soufrière de la Guadeloupe : nature, paysage et territoire dans la littérature antillaise (XV-XXe siècles) »
Tinos
Syros
Algarve
Fábrica do Costa, Algarve
La fabrique à cataplana
Restaurant de bord de mer dotée d’une cuisine sans surprise mais bien tournée. Fruits de mer (les huîtres locales de Formosa), riz divers (dont le riz aux couteaux, arroz de lingueirão), cataplana (une cousine de la paella, réalisée dans un drôle d’ustensile de cuisson).
Alors ? Pour la terrasse, la vue sur la baie, la tranquilité de Fábrica, et bien sûr les cataplanas.
♥ / €€
http://fabricadocosta.pt
Cacela Vehla
Tél. +351 281 951 467
Cacela Velha, Algarve
Dans la ria Formasa
Marcher : 1 h / facile
Manger : Fábrica do Costa
Cacela Velha, joyau discret de la ria Formosa. À la pointe est de cette étendue de lagunes côtières, un village parfait : petit castel fortifié, micro-église, cimetière marin, une poignée de maisons.
Derrière le fort, descendre sur la lagune et s’y perdre. Paysages côtiers à tomber le cul dans un trou d’eau.
Mais attention aux guerriers-crabes, qui auront tôt fait de vous grignoter les extrémités.
Revenir sur vos pas, passer devant l’église, et descendre l’escalier. Ici aussi c’est très très très beau.
Bibliographie : d’autres idées de randonnées
Longer la côte jusqu’à Fàbrica. Une énorme propriété pourrit un peu l’ambiance en bord de plage, mais un gentil kiosque à bière sur le parking redonne du peps (1 € le demi). Barques au repos, pêcheurs à pied, oiseaux oisifs.
Se finir à Fábrica do Costa avec un plat géant de poissons ou coquillages. Les familles nombreuses commanderont un plat pour trois.
(Et en quittant Cacela Velha, tous nous promettrons de ne pas nommer ce lieu unique en place publique.)
Ginostra, Stromboli
À côté du volcan
Marcher : 2 h / facile / 120 m
Manger : L’Incontro ou Nonna Assunta
Stromboli est une île rude. Mais le confort de Stromboli (la ville) peut avoir un effet émollient. Ginostra, bâtie sur une pente du volcan, en haut de falaises abruptes, sans les routes et les voiturettes électriques de sa voisine, donne un petit aperçu de la vie d’avant (malgré l’arrivée de l’électricité en 2004).
Ici, heureux occupant d’une villa de luxe ou touriste décroissant, il te faudra marcher. Et du port (le plus petit d’Italie, dit-on ici) au village, tu devras gravir à pied une redoutable pente. Les possesseurs de valise à roulettes loueront les services d’un âne.
L’ascension sera récompensée par une halte à l’Incontro. Sa terrasse sur la mer, sa cuisine familiale, son maître d’hôtel polyglotte. Vue sur les îles éoliennes.
Après être monté, on pourra redescendre à la plage de Ginostra qui satisfera les partisans d’une baignade hygiénique. Nombreuses marches, plage de rochers, vagues hystériques. Certains enfants de Ginostra maîtrisent l’exercice de mise à l’eau. Les autres veilleront à ne pas se faire drosser à la terre.
Au retour de la plage, rituel de l’apéro devant l’église, après approvisionnement aux épiceries attenantes. Assistance bigarrée : touristes internationaux, Italiens du continent, hippies allemands d’un certain âge (l’histoire locale affirme que les premiers touristes arrivèrent ici en 1969, de Florence et d’Allemagne). À la nuit tombée, silence. Une poignée d’habitants en hiver, quelques dizaines en été.
On se promènera assidûment dans Ginostra. Dédales de ruelles, maisons blanches, toits plats alimentant des réservoirs semi-enterrés, mini-jardins.
Au centre du village, un autre restaurant, Nonna Assunta. Bonne cuisine , belle terrasse dominant le toit bateau de l’église de Ginostra.
Au sud (dans la direction de Stromboli), autre plage minérale après une marche de 45 mn sur un sentier littoral traversant Ginostra puis folâtrant entre des villas isolées. Au nord, un sentier sort du village et permet d’atteindre le « chemin de feu » du Stromboli (sciara del fuoco).
En route, on croisera quelques potagers et des maisons que l’on aimerait restaurer puis habiter.
En se retournant, vue panoramique sur Ginostra et les flancs cultivés du Stromboli. Quelques vestiges d’agriculture en gradins (oliviers, vignes, figuiers, pêchers).
Le chemin continue jusqu’à atteindre un point d’observation sur la face nord-ouest du volcan, où dévalent les coulées de lave. Des fumerolles rappellent que le Stromboli est un volcan actif.
Bibliographie :
◊ Ginostra, Gianluca Giuffrè, en vente dans les épiceries de Ginostra.
◊ Courrier international
To Thalassaki, Tinos
Ne pas divulguer cette adresse
Au pied du village d’Isternia, au bord de la mer. Si le vent se lève, elle vous rafraîchira les pieds et nettoiera la terrasse.
Après un bain, petite crique et plage en demi-lune à portée de vue.
Pour dévorer des plats inspirés par les Cyclades mais libérés de la tradition. Des assemblages complexes, une riche palette d’ingrédients. Du poisson frais, à choisir grillé ou en bouillon. Au poids est donc cher, mais la carte offre de très belles alternatives. Par exemple :
◊ Salade d’artichauts grillés, oignons, amandes, carottes
◊ Salade de morue, haricots, houmous, citron, poix chiches, olives
◊ Calamars grillés, tomates, pomme de terre, citrons et ails confits, herbes aromatiques
Des desserts à hauteur du salé. Un verre de moschato (vin doux) de Limnos offert. Que dire de plus ? Dire à la chef votre émerveillement, sourire à l’équipe.
Accueil moderne, portions grecques comme il se doit (venir avec un bel appétit).
Alors ? Courir, voler jusqu’à Tinos, pour ses villages, ses paysages et To Thalassaki. D’avril à octobre.
♥♥♥ / €€€
Ormos Isternion, Tinos
Cyclades