Archives pour l'étiquette Valencia

La Llotja de la seda, Valencia

Gargouilles et chimères

Comment décrire la Loge de la soie ? D’autres avant nous s’y sont essayés et ont échoué. Voici leurs dernières paroles :

“… des gargouilles à fortes saillies, des panneaux de porte qui ont conservé jusqu’à leur peinture rouge, leurs vigoureuses moulures et leurs encadrements, des pentures, des ferrures richement travaillées, sont autant d’éléments restés épars sur toute la surface, qui nous ont paru devoir être recueillis pour chercher à reproduire à l’imagination un ensemble inabordable à la gravure. Nos choix étant déterminés par le but pratique, il ne se pouvait guère que nous nous arrêtassions à un type trop chargé de détails. En parler avec une juste admiration était la seule tâche que nous eussions à nous imposer : faire plus, nous ne le pouvions, si ce n’est présenter le plan de la halle aux soies proprement dite, et celui de ses annexes les plus importantes.” (Architecture civile et domestique au Moyen âge et à la Renaissance)

Faisons silence et honorons leur mémoire.

Gárgolas

  • Une femme nue se touche le sexe.
  • Une figure féminine  porte dans ses mains un petit  singe.
  • Un homme ailé introduit son pénis dans un vase.
  • Un homme en habit de moine porte sur ses épaules une petite forme humaine nue.
  • Un monstre tenant un autre animal (lézard ?)
  • Un animal fantastique (bélier ailé ?).
  • Un homme ailé jouant de la guitare mauresque.
  • Une femme se tient la tête des deux mains et crie.
  • Un homme  avec perché sur sa tête  un enfant  faisant ses besoins.
  • Un homme sort de la bouche d’un grand poisson.
  • Un homme ou un moine avec la bouche ouverte tient dans ses mains ce qui ressemble à un reptile.
  • Roi avec couronne,  sceptre et bouclier.

Mercat central, Valencia

Mercado centrale

Ces halles sont le centre du monde. Les plus grandes d’Europe affirme le Valenciano, et on le croira sur parole, les records étant affaire d’importance ici.

Et divers indices confirmeront cette affirmation. Chaque produit existe en d’infinies variantes : trouver l’élu de son appétit ravira les naturalistes mais étourdira les plus indécis. Corollaire de cette richesse taxinomique, l’hyperspécialisation des stands, à coquilles, anguille ou olive.

Seule la nuit éteint la frénésie du Mercado centrale. Alors les brûleurs à paella refroidissent, les anguilles  profitent de la suspension momentanée de leur destin, les escargots s’échappent et font briller les inox.